Bonjour à tous,
Pour commencer, passons sur les formalités culinaires: cette semaine vos assiettes pourront se garnir d’une ribambelle de légumineuses: petit pois, pois mange-tout, fèves, et même, pour les plus rapides, des haricots verts!
Pour ceux qui voudraient un peu plus de protéines animales que végétales, il y aura de la merguez de brebis/chèvres !
Ceci étant dit, passons aux choses sérieuses (et on peut l’être parfois!).
Vous trouverez à la suite de ce mail un texte qui explique notre choix de changer de label de certification. Nous passons donc de la marque Demeter au label Nature et Progrès.
Nous serons un peu plus nombreux sur les marchés, pour pouvoir échanger et répondre à vos questions.
A bientôt donc pour quelques palabres sur l’agriculture et ses valeurs!
Baptiste
Chers clientes, chers clients
Comme vous le savez, l’équipe du GAEC a été renouvellée ces dernières années.
Avec elle les pratiques agronomiques, les envies ont changées.
Nous avons fait le constat que la marque DEMETER qui nous labelisait jusqu’alors ne nous correspondait plus. La raison principale en est que le cahier des charges DEMETER nous obligeait à passer systématiquement les préparations biodynamique tous les ans sur tout le parcellaire.
Ceci représentait une charge de travail importante , à des moments de l’année ou d’autres pratiques agronomiques ont des résultats bénéfiques plus facilement mesurable ( par exemple herser les prairies pour aérer le sol et enlever les mousses)
Nous arrêterons donc de passer systématiquement ces préparations sur les céréales et les prés. De fait nous quittons donc DEMETER. Ceci dit, notre compost recevra toujours les préparations biodynamique, et le jardin aussi, exactement comme avant, avec par an au minimum un passage de silice, et un passage à la « 500P »
Il n’est bien entendu pas question de baisser nos exigences en terme d’écologie et de bien être animale.
Nous restons certifiés Agriculture Biologique et nous avons fait le choix de demander la mention Nature et Progrès. Mention ambitieuse et difficile à obtenir s’il en est.
A tel point que nous ne l’avons pas obtenu pleinement et directement, nous passons en « conversion » pour un période d’un à deux ans. A l’issu de cette période, nous devrions avoir le plein usage de la mention Nature et Progrès.
La faute à un vermifuge à large spectre – interdit par le cahier des charges Nature et Progrès -que nous utilisions jusqu’en 2016 et que nous remplaçons donc dès cette année par un produit ciblant exclusivement les parasites intestinaux, sans dommages pour les autres insectes.
Sur toutes les autres pratiques, nous correspondons au cahier des charges et à l’esprit de Nature et Progrès que je vous invite à découvrir grâce aux lien suivant.
Quelques rappels sur quelques unes de nos pratiques actuelles :
Nous sommes exigent quant à l’autonomie et à la limitation des intrants : nos vaches fournissent le compost de fumier pour le jardin dans lequel il n’y aura pas d’autres apports. Les déchets sont donnés aux cochons, ainsi que le petit lait et le son de la meunerie…
Les vaches ne sont pas écornées et vivent l’hiver en stabulation libre
Les soins aux animaux sont « doux » : nous privilégions notamment l’homéopathie , avec de bon résultas.
Au jardin nous n’utilisons pas de bâches plastiques jetables, comme c’est devenu la norme en maraîchage bio.
Une bonne parties des graines est achetée chez Sativa, semencier biodynamique, dont la priorité est, comme pour nous , le goût des légumes.
En maraîchage nous systématisons les protections physiques (voile anti insectes) et biologique (au sens plein du therme, c’est à dire en favorisant les espèces prédatrices, et les plants hôtes de celles ci) au lieu d’utiliser des insecticides même si ceux-ci sont autorisés en AB
Nous produisons nous même nos jeunes plants.
Nous souhaitons avec Nature et Progrès aller plus loin et voici maintenant quelques uns des chantiers ou projets en cours :
-plantation d’arbres isolés sur le domaine, si importants dans l’écosystème bocage
-amélioration du traitement des effluents de l’étable
-utilisation de produits « doux » pour laver en fromagerie
-meilleur usage du compost afin d’éviter les risques de pollution par l’azote
-réalisation de notre propre terreau à partir de notre compost de fumier
-aménagement d’un grand parc plein air pour les cochons
En espérant que la ferme de Saint Laurent soit toujours à la hauteur de vos idéaux.
Nous œuvrons à ce qu’elle reste en devenir.
Bien cordialement
Romain
pour le GAEC SAINT LAURENT
Ferme Biologique en conversion Nature et Progrès |